Le Comité d'enquêtes russe déclenche une investigation criminelle sur le massacre des enfants de Ieïsk en 1942

Les documents d'archives déclassifiés par le FSB russe consacrés à l'assassinat de masse commis par les nazis en octobre 1942 à l'orphelinat d'Ieïsk (Région de Krasnodar) ont servi de base à l'ouverture par le Comité d'Enquêtes de la Fédération de Russie (CEFR) d'une investigation pénale en vertu de l'article 357 du code Pénal de la Fédération de Russie "génocide". L'affaire fera l'objet d'une enquête de la Direction principale des enquêtes du CEFR. C'est ce qu'a déclaré mercredi Svetlana Petrenko, porte-parole du CEFR.

Dans le but d'effectuer des opérations punitives pour la liquidation de citoyens soviétiques sur le territoire de la région de Krasnodar, selon les archives déclassifiées, entre 1942 et 1943, la Sonderkommando SS-10 "a", dirigé par le Dr Kurt Christmann, a été envoyé au Kouban. Ce Sonderkommando était équipée de chambres à gaz mobiles.

Au cours des expéditions punitives, commises les 9 et 10 octobre 1942, les membres du Sonderkommando, avec la participation du chef de la Gestapo de la ville d'Ieïsk, l'Ober-leutenant Bededeker, le commandant de la ville Kandler et le médecin de la Gestapo Strauch ont commis l'assassinat de masse des enfants de l'orphelinat de la ville, en employant un gaz mortel. Après la libération, en 1943, de la région de Krasnodar de l'occupation nazie allemande, les corps de 214 enfants tués ont été découverts à proximité de la ferme de Chirotchansk.

Il est à noter que certains militaires allemands, dont Kurt Christmann, ont déjà été condamnés pour crimes contre l'humanité dans la région de Krasnodar. Dans le même temps, Bededeker, Kandler et Strauch, ainsi que d'autres personnes non identifiées, y compris des soldats du Sonderkommando, comme ont l'a souligné au CEFR, n'ont "pas été punis pour les atrocités commises contre les civils soviétiques".

Sur la base des normes du droit international et de la législation nationale, le Comité d'Enquête de la Fédération de Russie a des raisons sérieuses de mener une enquête sur les actions de ces personnes. "Parce que, conformément au statut du tribunal militaire international de Nuremberg, les meurtres et l'extermination de civils avant ou pendant la guerre constituent des crimes contre l'humanité, et ces crimes sont imprescriptibles", a expliqué Svetlana Petrenko.

Selon elle, aucun acte criminel fondé sur des idées de supériorité raciale ou sur le nazisme ne doit passer inaperçu et rester impuni.

Rappelons que, sur le territoire de l'URSS, les troupes de l'axe venus "défendre l'Europe nouvelle" ont commis un Oradour-sur Glane par jour d'occupation.

Source :

https://rg.ru/2019/10/30/reg-ufo/sk-vozbudil-delo-po-faktu-ubijstva-214-detej-v-ejske-v-1942-godu.html